Outdoor Computer Club

Le terme Outdoor Computer Club est isssu d'une page are.na eponyme, qui compile des images representant des installations numériques en pleine nature.

Notre relation avec la nature, d'ailleurs le terme même nature, est etrange. Notre relation avec les ordinateurs l'est aussi. Nous conditionnons les deux dans une grammaire de comportement qui leur donne du sens, ou une impression de sens :
On utilise des ordinateurs sur un bureau, assis sur une chaise, connecté à une energie electrique infinie. On "va rencontrer la nature" lors de ballade en fôret, de vacances à la montagne, parfois même dans le but précis de se déconnecter de la première activité.

Le outdoor computing est l'occasion de remettre en question la maniere dont nous relationnons avec les objets numériques.
En s'installant dans un environnement inadapté à l'informatique, de nouvelles questions apparaissent :

• Comment alimenter des appareils electroniques et electriques ?
• Comment s'installer ?
• Combien d'ordinateur avons nous vraiment besoin ?
• Quelles activités peuvent se passer d'ordinateur ?

Mais ces question n'ont de sens que si l'on répond à la suivante :

• Qu'est ce qu'on vient faire avec des ordinateurs dans la foret ?

Est ce qu'il s'agit de réaliser notre travail dans un environnement un peu plus bucolique qu'un bureau d'entreprise, ou un studio ? Tenter d'installer une connexion internet, une alimentation d'energie stable pour se connecter à Slack, Zoom et mettre à jour des Google Sheet. J'ai l'impression que le outdoor computer club doit aussi être une pratique qui questionne ce que nous voulons des ordinateurs et des technologies de l'information et de la communication en général. En s'installant dans un contexte inadapté, hostile au bon fonctionnement des technologies numériques, on se rendrait compte de nouvelles priorités, et on pourrait essentialiser l'interet de ces techno. Pourquoi aurions nous besoin des ordinateurs ? Comment on pourrait relationner intentionnellement, créativement et de manière vertueuse avec la technologie de l'information et de la communication. 

J'envisage le outdoor computing club comme le bivouac. Une installation dans un milieu moins confortable pour tenter de reproduire nos activités d'humain•es, se nourrir, s'abriter, boire, dormir, se divertir.
Equipé avec des technologies d'information on pourrait alors pousser un peu plus loin les activités que l'on peut faire dans la fôret. Et c'est dans cet extrapolation du bivouac qu'on pourrait alors identifier de nouvelles manières de faire usage de ces technologies.

Comment les technologies de l'information et de la communication peuvent elle augmenter le Bivouac ?

Alors initialement je me suis dit qu'il pourrait être marrant de faire un après midi dans un clairière à faire de l'ordinateur autour d'un serveur central, physiquement présent dans la clairière, auquel nous connecterions notre ordinateur avec des cables. Ca serait une sorte de parodie de l'internet, dans un endroit sans connexion Intenret. On pourrait s'addoner à des pratiques d'écriture collective, Creer ensemble un espace numérique à l'image de l'espace qu'on habiterait le temps d'une journée. En construisant nous memes nos espaces d'expression en dehors de l'internet global, peut etre que nous arriverions à recréer une relation plus Intime aux espaces virtuels.

Ensuite je me suis dit qu'il pourrait être plus interessant de sortir du paradigme 1-humain 1-ordinateur (le personnal computer) et d'imaginer un campement avec 1 ou deux ordinateur, attachés au tronc d'un arbre, que les campeureuses viendraient consulter, pour y téléverser de l'information, ou en retirer.
L'ordinateur pourrait abriter des recettes de cuisines, des techniques de construction, des notices de jeux de cartes, des cartes de la fôret que l'on pourrait imprimer. Il pourrait aussi venir conserver des notes prises par les campeureuses, lors de leurs ballades, ou directement écrite depuis leur esprit sur le clavier, en guise d'une note d'un carnet de bord collectif pour raconter l'experience.

Evidement, toutes les activités qu'on menerait dans ce bivouac auraient quelquechose d'artifiel. Pourquoi est ce qu'on ameneraient des ordinateurs dans la fôret? Il faudrait vraiment accepter d'entreprendre cette experience comme un jeu de rôle. On pourrait prétendre à être des naturalistes, des cuisinier·e. Venir avec un projet en tête qui viendrait questioner l'usage des technologies.

Les ordinateurs pourraient être utilisés pour :

• Creer du texte
• Creer des images
• Numeriser des objets analogiques
• Archiver du texte, des images, des sons
• Monter des sons
• Etre des encyclopédies de savoir, de tutoriels
• Etre des points (uniques) de consultation Internet pour outiller la base

On experimenterai l'ordinateur mais aussi des manières de se passer de l'ordinateur. d'employer d'autre moyens, mediums et outils pour parvenir a nos fins. La machine à ecrire, le papier ou encore des technologies de l'information un peu plus low tech comme la radio.
Le campement se peuplerait de petits apendices techniques de production, de traduction, de transfert et de conservation de l'information.
Cette information pourrait être plein de choses :

• un carnet de bord de l'experience
• des tutoriels
• des recits
• des enregistrements audio
• des musiques
• des conversations

• ...

  Et permettrait de s'adoner aux différentes activités d'humain.
  Il ne s'agirait donc pas que d'ordinateurs mais aussi d'appareils photo, de machines à écrire, de micros, d'instruments de musique, de postes radio, d'emeteurs, de capteurs, de panneaux solaires, de générateurs, de loupes, etc

  Voici quelques idées que j'ai pour le moment.

La question de l'energie

Si nous partons en e-bivouac ca serait avec des batteries. Ces batteries auraient une capacité limité, et, sans apport exterieur, on pourrait des le départ prioriser les activités consommatrice. 20% de la batterie pour de l'ecriture 30% pour des connections à Internet 40% pour visionner des films, etc. Toutes nos activités electroniques seraient conditionnées par la charge restante et nous forceraient à repenser notre relation à la technologie, et nos activités en terme d'energie disponible. Ce qui est pour le moment inexistant dans notre usage des technologies (à part pour le cas des smartphones)

Un-personnal computers

J'aime beaucoup l'idée d'une multitude d'appareils disposés ca et la dans le campement. Mobiles ou fixes, que l'on pourrait prendre avec nous, ou vers lequel on irait. On serait debout devant l'ordinateur pour réaliser une tache de classification simple, telecharger une ressources alors qu'on passerait un temps plus long accroupi devant la machine à écrire, à tenter de rassembler ses idées pour ecrire un texte qui synthétiserait ses emotions dans la journée. Ou alors on se rassemblerait autour d'un ecran pour regarder un document nous expliquant comment allumer un feu.

Meta-Experience

J'ai le sentiment que cette experience doit n'avoir aucun but que sa propre réalisation. Les projets, activités ne seront qu'un pretexte à l'experimentation de la technologie en milieu exterieur et il sera question de retranscrire et de documenter cette experience à mesure qu'elle se déroule. Mais je me demande s'il n'y a pas un risque de manquer de consistance, de sens pour des personnes non techno-fetichistes. Il faut donc se poser la question du but, du projet